Aire de jeu
Dans la Communauté Aragonaise, au nord du fleuve Èbre, dans les provinces de Huesca et de Saragosse, majoritairement dans les contrées de Sobrarbe, de Somontano, Moyen et Sous Cinca et Monegros, ainsi que de Llitera et de Ribagorça. Depuis la vallée de la Noguera Ribagorçana, on lui connait aussi une extension dans le Pallars Jussà de la Principauté de Catalogne.
Description de l’instrument
Un tube mélodique (clarín) conique, muni d’une anche double, est percé sur le dessus de 6 trous de jeu alignés et d’un trou de sous-tonique, avec à l’arrière un trou d’octave supérieure, ainsi que de deux trous d’accords latéraux vers le bas. Un petit bourdon en deux pièces, muni d’une anche simple ou double, est fixé, parallèlement au tube mélodique, à une même souche plate, liée au col de l’outre de peau de chèvre. Un grand bourdon, muni d’une anche simple, s’emboîte dans une souche tournée, liée à une patte avant de l’outre. Un tube d’insufflation en deux pièces est lié à l’autre patte avant. Les différentes parties peuvent être décorées de moulures tournées, de bagues de corne, d’incrustations d’étain et de sculptures en intaille. Plusieurs exemplaires anciens ont leurs tubes sonores gainés de peau de couleuvre. De même, la poche est parfois habillée d’un tissu imprimé à volants, ayant l’apparence d’une robe de fillette.
Origine
La cornemuse en Aragon est mentionée dans des textes anciens dès le XIVe siècle. Au milieu du XVIIIe siècle, un habitant du village d’Esparros en Bigorre est dessiné, jouant d’une cornemuse très proche de la gaita, dans un livre cadastre de la commune. Les diverses cornemuses anciennes conservées semblent dater du début du XIXe siècle.
Rôle social
Une présence importante, sinon obligatoire, dans les cérémonies : danses de bâtons, processions et célébrations religieuses. De même pour le divertissement : les danses des bals publics, des noces, la musique des banquets, l’accompagnement des chants historiques…